QUAND LA MATIÈRE PREND CORPS

Espace Projet, 2013

Si un arbre j’étais

je m’habillerais de ma plus belle écorce

mon torse deviendrait tronc

mes jambes racines

Si un arbre j’étais, je serais Forêt Morte

English version will follow

En 2011, grandement inspirée par la forêt abitibienne (nord du Québec) où elle séjourne à plusieurs reprises sur une période de six ans, Anne-Marie Giroux entreprend les séries SI UN ARBRE J’ÉTAIS et FORÊT MORTE. Pour la première série, intitulée SI UN ARBRE J'ÉTAIS, l’artiste fusionne le corps et cette matière qu’est le bois dans une abstraction qui évoque plus un état d’être qu’une représentation figurative. Elle semble isoler un fragment du corps en mouvement qui se délaisse de son esthétique habituelle pour arborer des allures végétales. Tels des autoportraits, l’être et l’élément de la nature ne font qu’un. Dans la seconde série, l’artiste propose une série de natures mortes, composée de sylves peintes, de vestiges de la forêt abitibienne et de d’objets trouvés dans la rue. FORÊT MORTE évoque davantage l’idée de la potentielle vulnérabilité de la forêt : comme une énorme présence qui pourrait toutefois un jour se fragiliser, voire complètement disparaître. La série SI UN ARBRE J'ÉTAIS peut référer à la fois à un état passé ou présent du corps tandis que la série FORÊT MORTE tend vers ce qui a déjà vécu, ce qui a déjà existé. En 2013, l’artiste regroupe les deux séries et présente sa première exposition individuelle intitulée QUAND LA MATIÈRE PREND CORPS à l’Espace Projet à Montréal. 

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English version

In 2011, greatly inspired by the Abitibi forest (Nothern Québec) where she stayed several times over a period of six years, Giroux undertook the series SI UN ARBRE J’ÉTAIS and FORÊT MORTE. With the first series, SI UN ARBRE J’ÉTAIS she merges the body and wood material in an abstraction that evokes more of a state of being than a figurative representation. She seems to isolate a fragment of the body in movement that abandons its usual aesthetic to take on the appearance of something plant-like. In these self-portraits, the being and the natural element become one. In the second series, the artist presents a series of still life, composed of painted forests, remnants of the Abitibi woods and objects found on the street. FORÊT MORTE evokes more the idea of the potential vulnerability of the forest: a powerful presence that could someday be weakened or completely disappear. In 2013, she presented both series for the first time in a solo show entitled QUAND LA MATIÈRE PREND CORPS at Espace Projet in Montréal.

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